Ellen Johnson Sirleaf, 2010.
C’est en 2006 qu’une femme accède à la plus haute fonction de l’État, à savoir la présidence de la République, en Afrique. Cette feme, c’est Ellen Johnson Sirleaf, présidente de la République du Libéria, de 2006 à 2018.
Qui est Ellen Johnson Sirleaf ?
Née le 29 octobre 1938 à Monrovia, dans l’État du Libéria, Ellen Eugénia Johnson vit dans une famille relativement aisée d’avocats et politiciens (descendante du onzième président du Libéria et premier à être né dans ce pays). Mariée dès dix-sept ans à un fonctionnaire du ministère de l’agriculture, elle poursuit des études aux USA, en économie et administration publique, avec notamment l’obtention d’un master de la prestigieuse université de Harvard. Elle divorce d’un mari particulièrement violent et alcoolique en 1961.
Débuts politiques et élection présidentielle
La vie politique d’Ellen, comme sa vie privée, n’a pas été sans heurts. En effet, de retour au Libéria, après avoir échappée, avec ses quatre enfants, aux violences et menaces de mort de son mari, elle se lance en politique en devenant secrétaire d’État, puis ministre des finances, respectivement de 1972 à 1978, puis de 1979 à 1980. Le libéria est alors un pays instable et en pleine construction sur les plans social et politique. En 1980, elle échappe de justesse à une véritable exécution des ministres du président William Richard Tolbert, lui-même assasiné lors du coup d’État de celui qui le remplacera alors : Samuel Doe.
Ellen Johnson Sirleaf parvient à s’exiler avant de revenir sur le devant de la scène publique et politique, en affirmant vouloir faire campagne contre le président en place, ce qui lui vaut à nouveau d’être menacée de mort et condamnée à dix ans de prison, peine à laquelle elle échappa grâce à un nouvel exil aux États Unis. Son opiniâtreté ainsi que son courage lui valurent alors le surnom de Dame de fer.
Après une absence de quelques années, où elle met ses compétences au service du onde de la finance, elle retourne dans son pays natal en 2005 afin de reprendre une carrière politique. Elle se présente alors aux élections présidentielles en octobre de la même année.
La consécration
C’est le 23 novembre 2005 qu’Ellen Johnson Sirleaf devient officiellement présidente de la République du Libéria, avec 59,4% des voix.
Elle prête serment le 16 janvier 2006 devant le président de la Cour suprême libérienne, Henry Reed Cooper et devient alors la toute première femme présidente de la République d’un pays africain. Elle remporte une seconde élection en 2011 et restera présidente jusqu’en 2018, cédant la place à l’actuel président George Weah.
Bien qu’elle ait obtenu le prix Nobel de la paix en co-partage avec Leymah Gbowee et Tawakhul Karman, elle a défendue les lois criminsalisant l’homosexualité dans son pays et n’a pas permis l’accès à la propriété foncière pour les Libériennes.
Sources :
- Ellen Johnson Sirleaf, réélue présidente, Lemonde.fr
- Ellen Johnson Sirleaf, la « Dame de fer », Liberation.fr
- fr.wikipedia.org